Les preuves de mon innocence (Gallimard) – Traduit de l’anglais par Marguerite Capelle
À la veille de son départ à la retraite, la pétillante et très bonne vivante inspectrice, Prudence Freeborne, se retrouve soudain à gérer une ultime enquête dont elle se serait bien passée : une sombre affaire de meurtre, en plein rallye d’ultraconservateurs dans le manoir d’un grand héritier. Chris, la victime, est un blogger de gauche qui s’y était infiltré, connaissant certains des intervenants, anciens élèves de Cambridge comme lui. À l’époque, dans les années 1980, un de ses camarades avait d’ailleurs été retrouvé mort sur le campus, dans de curieuses circonstances. Il y aurait-il un lien ? C’est aussi ce que va tâcher de dénouer la jeune Phyl, fille d’une vieille amie d’université de Chris, qui s’ennuie ferme depuis son diplôme et veut se lancer dans la rédaction d’un livre de cosy crime…
Dans cette satire du polar à l’anglaise qui dénonce la montée des extrêmes et le traitement de l’information à l’ère de la post-vérité, Jonathan Coe se surpasse et nous mène savoureusement par le bout du nez dans une enquête aux multiples visages, désopilante et fascinante.
Jonathan Coe est né en 1961 à Birmingham. Il est l’un des auteurs majeurs de la littérature britannique contemporaine. On lui doit notamment Testament à l’anglaise (1995), prix du Meilleur Livre étranger 1996, La Maison du sommeil (1998), prix Médicis étranger 1998, Bienvenue au club (2002), Numéro 11 (2016), Le cœur de l’Angleterre (2019), prix du Livre Européen 2019, et Le royaume désuni (2022).
